Cameroun : Robert Bourgi alerte sur un possible chaos politique post-Biya
Dans une récente interview accordée à la journaliste Morgane Palmer sur YouTube, l'avocat franco-libanais Robert Bourgi, figure influente des cercles politiques africains, a mis en garde contre un avenir incertain pour le Cameroun après le départ du président Paul Biya.
Au pouvoir depuis 1982, Biya incarne l’un des régimes les plus durables du continent. Pourtant, Bourgi insiste sur la nécessité d'une introspection politique pour éviter les erreurs du passé. Il cite les exemples du Zaïre de Mobutu Sese Seko et de la Côte d’Ivoire sous Houphouët-Boigny, où la longévité des dirigeants a conduit à des périodes de forte instabilité après leur disparition.
Un avenir incertain sans transition maîtrisée
Bourgi n’hésite pas à parler d’un potentiel “harmaguedon politique”, soulignant les risques d’une transition chaotique si aucune préparation efficace n’est engagée. Il rappelle que les puissances occidentales surveillent la situation, mais n’interviendraient que si leurs intérêts directs étaient menacés.
Cette déclaration remet sur le devant de la scène la question sensible de la succession politique au Cameroun. À plus de 90 ans, Paul Biya demeure à la tête de l'État sans qu'une stratégie claire de transmission du pouvoir ne soit définie. Ce vide institutionnel alimente spéculations, tensions internes et incertitudes parmi les citoyens et acteurs politiques.
Une alerte pour les élites camerounaises
L’intervention de Bourgi s’apparente à une mise en garde à l’adresse des dirigeants camerounais et de la société civile : l’absence de préparation à l’après-Biya pourrait précipiter le pays dans une crise profonde. L’histoire récente des régimes post-autocratiques africains montre qu’un manque de leadership et de transition organisée est souvent le terreau du désordre politique et social.
💬 Comment le Cameroun peut-il éviter une crise de succession ?
La réponse réside dans une anticipation responsable, une feuille de route claire et un dialogue inclusif entre les forces vives de la nation.
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